Nom : Thaumiaux
Prénom : Jean
Membre depuis : 1957-1971
Journaliste et animateur culturel (Montluçon 1888 - Paris 1971). Imprimeur et journaliste installé à Saintes depuis 1913, il prend la direction et la rédaction en chef de L'Indépendant (feuille départementale créée en 1848). Auparavant, il était rédacteur en chef de la Tribune bourbonnaise, puis journaliste au quotidien Le Centre. Il anime L'Indépendant jusqu'à sa disparition en 1944, son journal étant mis sous séquestre au profit d'un nouveau titre dirigé par André Dulin, La Dépêche des Charentes. Cette longue expérience de la presse locale le fait élire en 1930 président national du Syndicat professionnel des journalistes. La collection des numéros de L'Indépendant reste d'ailleurs une des meilleures sources régionales pour la période de l'entre-deux-guerres. Sa rubrique, Point de vue, signée du pseudonyme Béju (Thaumiaux luimême) fut fort appréciée pour son régionalisme actif chansonnant volontiers l'actualité, mais n'hésitant pas à prendre des positions politiques ouvertes et marquées, notamment pour le soutien actif de la carrière de Fernand Chapsal. Il convient aussi de noter que L'Indépendant de Charente-Inférieure devint L'Indépendant de Charente-Maritime dès 1925, ce qui en fait un des pionniers de ce combat pour le changement de nom du département. Après la guerre, Thaumiaux devient chroniqueur à Sud-Ouest où ses articles d'histoire locale regroupés en série, À l'Ombre du passé, sont appréciés d'un large lectorat, bien qu'il aient perdu de la vigueur de ceux du Point de vue. Leur collection, plus de 350 chroniques, est un des monuments d'identité saintongeaise, telle que dans les années d'après-guerre on la concevait. Membre fondateur de l'Académie de Saintonge, il en devient le secrétaire perpétuel de 1957 à 1968. Il était également fort impliqué à la société des fêtes des Arènes, de laquelle il est le secrétaire depuis 1919. Sa verve littéraire le poussait également à écrire des textes de revue : durant la Grande Guerre, il est l'organisateur d'un théâtre aux armées avec sept revues comiques qui obtiennent grand succès. De retour à Saintes, il poursuit et est ainsi l'auteur de plus de quarante revues, toutes jouées au théâtre de la ville. On lui doit également un opéra comique, Le Magasin d'antiquités, joué plusieurs fois à Saintes et à Bordeaux. Enfin, en hommage à celui dont il fut l'agent électoral le plus constant, il publie en 1955 un Fernand Chapsal, préfacé par le président de la République, René Coty (d'après la notice établie par Charly Grenon). Membre de l'Académie de sa fondation à 1971, son trésorier de 1961 à 1968 et surtout son secrétaire de 1957 à 1968.