Alain Mignet pour la conservation et la mise en valeur des archives du Pou du ciel

Alain Mignet pour la conservation et la mise en valeur des archives du Pou du ciel

Prix de la Ville de Saintes  

Alain Mignet pour la conservation et la mise en valeur des archives du Pou du ciel

Rapport : Jacques Dassié

220px-Flying_Flea_G-ADMHL’incroyable saga de la famille Mignet débute en  1934, avec son fondateur Henri Mignet, constructeur amateur génial, qui propose au public de l’époque la possibilité de construire une véritable machine volante, douée de caractéristiques qui la rendent  autostable : c’était le légendaire « Pou-du-Ciel ». Son fameux  » HM-14, présenté au Salon de l’Aéronautique de 1935 devant le ministre de l’Air. On estime à plus d’un millier les appareils construits par des amateurs passionnés, y compris au Japon, dès 1936 ! Henri Mignet fut le père  de l’Aviation populaire.

Son fils, Pierre Mignet,  poursuivit son œuvre  en diffusant les liasses de plans des monoplaces et biplaces aux constructeurs amateurs du monde entier. Merveilleux pilote, il decouvre les nouveaux ULM et de la sensation de liberté qu’ils apportent (vol sans cabine, à l’air libre), et se consacre à l’étude et au développement de la première version ULM du Pou-du-Ciel, le  HM-1000 Balerit (faucon crécerelle, en saintongeais).

Alain Mignet, le petit-fils d’Henri,  ingénieur en génie civil, est le continuateur de la saga. Dans les années 80, il envisage, avec son oncle Pierre, la fabrication en série du nouveau modèle, HM 1000 Balerit. Développant l’aspect industriel, et  tirant parti des progrès survenus dans le domaine des moteurs légers, des alliages, et l’apparition des matériaux composites. Elégant et moderne, cet avion classé en catégorie ULM, sera toujours fabriqué en Saintonge, dans la propriété familiale de Saint-Romain de Benet ! 135 exemplaires en seront construits, dont 30 pour  l’Armée de Terre. Belle reconnaissance officielle ! Le nouveau modèle, encore plus moderne, le HM-1100 Cordouan, faisant un grand usage des matériaux composites, sera produit en 25 exemplaires et exporté en Afrique. Mais avec la récession et la concurrence européenne de plus en plus vive, en 2003 la Société d’Exploitation des Aéronefs MIGNET cesse ses activités.

C’est pour ce respect de l’esprit, de la tradition et des archives familiales, pour sa passion de l’aéronautique des constructeurs amateurs, que l’Académie de Saintonge est heureuse de distinguer Alain Mignet.

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