Nom : Talvart
Prénom : Hector
Membre depuis : 1959-1960
Homme de lettres (Dompierre-sur-Mer 1880 - La Rochelle 1959). Bibliographe rigoureux, essayiste - « artiste des idées », selon ses propres termes - et publiciste, Hector Talvart est saintongeais par sa mère et aunisien par son père. Il fait ses études à La Rochelle, qu'il doit arrêter à seize ans pour raisons de santé. Entré dans l'administration des Postes en 1898, il est nommé à Paris, Angoulême, puis à La Rochelle en 1902. A partir de 1906, il collabore au Courrier de La Rochelle et à d'autres journaux de la région. Il repart pour Paris en 1919. En 1921, il se fait mettre en disponibilité de l'administration et revient à La Rochelle pour s'y installer définitivement. Après une jeunesse anarchiste, il est influencé par Maurras et adhère à l'Action française en 1923. Il écrit dans La Gazette d'Aunis, et, de 1928 à 1932, rédige et dirige La Restauration nationale, journal monarchiste de La Rochelle. Son oeuvre de bibliographe comporte deux volets. Les premiers exemplaires de la Fiche bibliographique française sortent en 1922 et le tome I de la Bibliographie des auteurs modernes de langue française de 1800 à nos jours paraît en 1928. À sa mort, quatorze volumes de cette oeuvre monumentale, à laquelle il a associé Joseph Place, sont publiés (jusqu'à la lettre a M »). Instrument de référence, le « Talvart » est connu dans le monde entier par tous ceux qui s'intéressent à la littérature française universitaires, éditeurs, libraires, bibliophiles... Les Nouvelles littéraires lui confient leur « Semaine bibliographique ». Le rayonnement de l'essayiste est, certes, plus confidentiel que celui du bibliographe, mais ses amis, gens de lettres, évoquent à son sujet les noms de Montaigne, Joubert, Rémy de Gourmont. Il publie Conjectures (1922); Nouvelles Conjectures (1924), Réflexions morales sur la mode, l'amour et l'épiderme des femmes (1926), Billets à Corentine sur diverses manières de jouir et de souffrir (1927), Dits et contredits d'un homme d'aujourd'hui (1932-1934), La Femme cette inconnue... essais sur l'amour et la sexualité (1938). Fidèle au précepte énoncé dans une réflexion qu'il avait publiée dans Le Pays d'Ouest de 1913, il ne cesse « de s'appliquer à la culture de l'âme provinciale pour la faire s'épanouir sur sa même terre et sous son ciel d'origine ». Il collabore à de nombreux ouvrages sur la région et publie, en 1943, L'Âme du Pays d'Ouest, Poitou-Charentes. Président de l'Académie de La Rochelle de 1925 à 1940, l'Académie de Saintonge l'accueille en 1959 (d'après la notice établie par Françoise Giteau). Membre de l'Académie de 1959 à 1960.