Claude Primault pour son groupe musical des Binuchards

Rapport de Francette Joanne

Qui ne connaît pas les Binuchards ? Journaux, télévisions, Francofolies et pancartes le long des routes dans les plus petits villages annoncent les Binuchards. Ce groupe de drilles distille un mélange explosif de musique aux notes celtiques, cajun, rock et surtout charentaises à base de violoneux qui donne aux Binuchards un style si particulier. Binuche, Richard, J.C. et Jean-Marie dans leurs chansons toujours en français mais émaillées de mots et de tournures propres à notre patois charentais font la part belle à la joie de vivre, à la verdeur parfois et surtout à l’humour dans la pure tradition des dessins de Barthélemy Gautier.

Ces musiciens nés entre « les vignes et l’océan dans un pays qui sent le cognac à plein nez » et qui ont « reçu les îles en cadeaux » chantent leur identité charentaise tantôt en regardant ce « vieux solitaire » qu’est le phare du Cordouan tantôt en écoutant « le chant des peupliers » ou celui des anges qui attendent « leur part du cognac qui s’échappe au travers de la bonde ». Mais en fins observateurs de leur temps, ils savent que les Charentais vivent comme « les baignassot’s » qu’ils surfent su’ linternet, cliquent à droite et cliquent à gauche, attrapent des virus et se laissent même tenter par le cananbis. De Saint-Simon-de-Pellouaille à La Genétouze, de l’île d’Aix à Chevanceaux, ils transmettent leur attachement à la Saintonge à de nouvelles générations qui s’enthousiasment pour des chansons dans lesquelles ils se reconnaissent. « Ya pas d’trophée su la ch’minée », chantez-vous dans la chanson « Le Trophée » ; avec cette médaille, il va falloir changer les paroles.

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