Nom : Julien-Labruyère
Prénom : François
Membre depuis : 1984-
Siège : 24e
Banquier de détail, auteur et éditeur régionaliste (Saint-Gaudens 1940 - ). Ce Jonzacais polyglotte et novateur fait carrière à Cetelem (la plus grosse banque européenne spécialisée en crédit à la consommation). Il introduit dans cette activité le concept « d'usine clefs en mains » et implante sa société dans une vingtaine de pays, non seulement en Europe (outre la France, numéro un en Espagne, en Hongrie, en Tchéquie et surtout en Italie). Très connu dans sa profession par son appartenance à plusieurs organismes internationaux et par ses conférences, il est l'auteur de la bible du métier, Histoire du crédit à la consommation, doctrines et pratiques (en collaboration avec RosaMaria Gelpi, La Découverte, Paris, 1994: traductions en italien, espagnol, portugais, anglais UK, anglais US, chinois et japonais). Parallèlement, François Julien-Labruyère. publie un cycle d'études sur la ruralité : A la Recherche de la Saintonge maritime, géographie historique des côtes, Rupella, La Rochelle, 1974 (prix Prince Murat de Chasseloup-Laubat, 1974, décerné par l'Académie de Saintonge), Notable en Saintonge, Mathieu Mayaudon, 1790-1873 (le cahier de comptes d'un maître de métairie, également prêteur, Quartier latin, La Rochelle, 1975) et Paysans charentais, Histoire des campagnes d'Aunis, Saintonge et bas Angoumois (préface de Jacques Le Goff, Rupella, La Rochelle, 1982, prix René Petiet 1984, décerné par l'Académie française). Ce triptyque, conclu par De l'Araire au tracteur (catalogue du musée agricole du château de Didonne, Association du musée, Semussac, 1983), va servir de socle à une série de quatre films sous le générique d'Identités paysannes (réalisation Gérard Guillaume, FR3 Limousin-Poitou-Charentes, Limoges, 1984). Il oriente alors ses travaux vers l'histoire culturelle de la région avec L'Alambic de Charentes (Croît vif, Paris, 1989, prix du livre Poitou-Charentes 1989). L'auteur persévère dans cette veine sociohistorique avec Enquête sur une marandaise (Croît vif, Paris, 1993), sur l'association ambiguë du folklore et des premières cartes postales, et par de nombreux articles et participations à des livres collectifs dont on retiendra surtout Ecologie des pays charentais (Croît vif, Paris, 1999) et L'Abbaye aux âmes, histoire du festival de Saintes et de son abbatiale (Croît vif, Paris, 2001). Deux textes purement littéraires jalonnent cette production Madame S., le « saintonjouet » (Croît vif; Paris, 1991), « supercherie régionaliste » publiée sous le pseudonyme de Jean Baraton, et un vagabondage, La Noyée de Royan (Arléa, Paris, 2000). Il complète cette approche descriptive de son attachement charentais, plus particulièrement jonzacais, dans la longue postface qu'il donne à la réédition de Ma Première Traversée de Madeleine La Bruyère (Croît vif; 2004). Membre puis directeur de l'Académie de Saintonge, il lui donne un élan nouveau. Les Charentais lui sont enfin redevables de la création, en 1989, des éditions du Croît vif, tribune offerte à une large palette de sensibilités et de genres (de la thèse universitaire au roman ou au conte patoisant), rapidement devenues, à raison de sept à huit livres par an, la première maison locale (d'après la notice établie par Alain Léger).
Membre de l'Académie depuis 1984, son directeur de 1996 à