Claude Guillot pour Ma sœur l’étoile et ses restaurations de films anciens au FAR
L’idée de produire des films documentaires est venue à Claude Guillot, semble-t-il, en regardant une photo où sa maman, âgée aujourd’hui de 86 ans, posait à 10 ans au milieu des employés de chemins de fer de la gare de Gourgé, dans les Deux Sèvres. A partir de cette photo et des histoires qu’il a recueillies à ce propos, Claude fonde, en 1991, avec des amis, la société de production West Morisson, pour faire des films avec, pour objectif « de rencontrer les autres », comme il aime à le préciser. De la Chine et du Vietnam à l’Afrique du Sud, il parcourt le monde, et trouve cependant le temps de s’attarder dans son pays pour réaliser Saintonge en liberté un hymne aux gens d’ici, et surtout Les secrets de l’Hermione qui montre la découverte de l’épave de la célèbre frégate au large de Lorient. Mais on ne peut présenter Claude Guillot sans lui associer Marc Jouanny, remarquable directeur de la photo de la plupart de ses films avec qui il a réalisé Utopia, Michel Crépeau l’humaniste et Ma sœur l’Etoile film subtil et généreux, coproduit par France 3 et l’Opéra de Paris, qui nous conte l’histoire de la danseuse étoile Delphine Moussin, par la bouche de sa sœur Caroline, directrice d’une école de danse à Saintes. Claude préside Ancrage 17, regroupant les producteurs de documentaires de Charente Maritime. Il écrit des livres, dont Le fantôme de Shanghaï prix de littérature jeunesse de l’Académie Goncourt. Enfin, il a créé le FAR, à La Rochelle, Fonds audiovisuel de recherche, qui collecte, restaure et fait revivre les images anciennes, fixes ou animées, lesquelles participent désormais des archives vivantes de nos deux Charentes, mises à la disposition du plus grand nombre. Pour ces raisons multiples, pour son travail de création et son amour des gens qui dit-il « le lui rendent bien » et qui transparait dans ses films et le rayonnement de son action, l’Académie est heureuse de lui décerner le Prix de la ville de Saintes.