Sophie Labbé pour « nez », créatrice de parfums
Rapport Roselyne Coutant-Bénier
Elle est née à Saintes, en 1964 et se souvient des odeurs de son enfance elle aime beaucoup travailler l’olfactif à partir de mots…
« Lorsque je pense à la Charente –Maritime, plusieurs odeurs me submergent…
Il y a l’odeur de l’eau de la Charente, avec ses senteurs d’eau douce, minérale, ozoniques et fraîches, qui rappellent un peu l’odeur de la Fleur de Cyclamen.
Puis, il y a les sensations olfactives liées aux saisons et aux travaux de la terre : les vendanges et leurs notes rosées, fruitées de raisin écrasé, associées à l’odeur de pluie et de terre mouillée. Les moissons avec leurs notes gourmandes de céréales et de paille qui sentent la chaleur de l’été.
Et puis surtout, l’océan et ses environs, les fleurs d’immortelles qui fleurissent en abondance sur les dunes. Leur odeur rappelle les épices et le curry, comme une peau gorgée de soleil, avec un effet gustatif de noix et de sirop d’érable. Puis, lorsque l’on s’approche de l’océan, l’iode et le vent salés se mêlent aux notes salicylées des crèmes solaires. »
C’est la seule femme à avoir remporté le prestigieux prix François Coty qui récompense les créateurs de parfum. Depuis la découverte de ce grand « Nez », qui a signé des parfums de renom : Organza pour Givenchy, Emporio Lui pour Armani, entre autres pour Saint-Laurent ou Kenzo, je suis tombée sous le charme de Cologne 68 (pour Guerlain) dont je ne puis me passer, avec la senteur particulière de l’immortelle de nos dunes, et 68 autres senteurs.
Avec magie, Sophie Labbé nous transporte dans les meilleurs souvenirs de notre enfance Charentaise.