Michèle Dunand pour son activité au Muséum de La Rochelle
Le prix Charles Dangibeaud qui rappelons-le, fut l’un des grands érudits de notre département au siècle dernier, ne pouvait mieux récompenser les efforts conduits par Michèle Dunand et son équipe au Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle. Les spécialistes connaissaient certes la richesse de cette institution fondée au XIXe siècle par l’un de nos savants charentais, Fleuriau de Bellevue. Mais ce muséum restait, il faut bien l’avouer, réservé aux scientifiques et peu connu du grand public.
Avec la modestie qui caractérise les scientifiques, Michèle Dunand a pris récemment sa retraite avec une grande discrétion mais il a semblé à notre compagnie indispensable de lui rendre un hommage public pour le travail qu’elle a réalisé au cours de son séjour à La Rochelle.
Qui pourrait reconnaître le vieux musée dans le centre scientifique animé qu’il est devenu. Au prix d’une longue restauration, le Muséum a pris dans la vie culturelle de notre département une place essentielle. Les cohortes de visiteurs qui le fréquentent, peuvent y admirer des collections extraordinaires présentées et mises en valeur avec un goût très sur, et bénéficier d’installations comme l’auditorium ou les services pédagogiques. Le succès de cette rénovation et la réputation du muséum se sont traduits par la donation du collectionneur belge Jean-Pierre Fillieux qui constitue un ensemble ethnologique inégalé.
Parmi les richesses insoupçonnées que Michèle Dunand a contribué à découvrir dans les réserves, on retiendra l’incroyable ensemble de 130 dessins de jeunesse du célèbre peintre d’oiseaux Jean-Jacques Audubon, considérés aux U.S.A comme un trésor national et exposés cette année à New-York.
Elle dira, toujours modeste, que le résultat de cette ambition et de cette politique revient aux élus de la ville qui l’ont soutenue, à l’équipe qui l’entourait. Mais je crois que la plus grande récompense pour elle sera que vous veniez redécouvrir le muséum de La Rochelle et ses richesses.