Nom : Maurin
Prénom : Louis
Membre depuis : 1979-2002
Archéologue et historien (Saint-Bonnet-de Joux 1935 - ). Universitaire de haut niveau, spécialiste de l'Antiquité, Louis Maurin est un des historiens reconnus de Saintes et de la Saintonge. Après des études supérieures d'histoire, marqués par une agrégation en 1958 et un doctorat de troisième cycle en 1968 (La Cité de Saintes, de la paix romaine à la paix franque IVe-VIIe siècles: enquête archéologique), Louis Maurin, dont la carrière professorale avait débuté en Tunisie, devient enseignant en Antiquités nationales à l'université de Bordeaux III. Chargé de mission au musée archéologique de Saintes en 1974, il en est nommé conservateur. De 1970 à 1980, durant dix ans, il multiplie les fouilles archéologiques dans la ville où il préside la Société d'archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime. Ses investigations, jointes à l'étude critique et serrée des observations et des fouilles déjà réalisées, et à la lumière d'une relecture des sources historiques et épigraphiques, permettent à sa thèse d'État (Saintes antique, des origines à la fin du VIe siècle, 1977, publiée l'année suivante) de renouveler complètement la connaissance et la vision de la cité gallo-romaine. En 1979, il reçoit le prix jean de Loménie de Brienne décerné par l'Académie de Saintonge. Professeur à l'université de Bordeaux III, conservateur du musée d'Aquitaine à Bordeaux de 1980 à 1984, Louis Maurin a assumé diverses responsabilités ayant trait à la recherche, dans cette université (Ausonius, CNRS) ou au ministère de la Culture où il a été membre du CNRA de 1995 à 1999. Il est impossible de citer ici les nombreuses publications de cet historien. Les plus récentes portent sur l'Aquitaine antique (Inscriptions latines d'Aquitaine, Nitiobriges en 1991 et Santons en 1994, Les Racines de l'Aquitaine, 1994, avec collaborateurs) sur les enceintes antiques du sud-ouest de la Gaule (Enceintes urbaines antiques en Aquitaine, DAF n° 53, 1996) et l'Afrique proconsulaire (Tunisie) où il a été chargé de diverses missions archéologiques de reconnaissance et de prospection, ainsi à Oudhna (Uthina) et de la réunion des corpus des inscriptions antiques de Dougga (Thugga, voir Mourir à Dougga, Ausonius, 2003, une présentation de 1617 inscriptions funéraires trouvées sur le site). Il a publié de nombreux rapports de fouilles, notamment celles de *Ma Maison » à Saintes dans Aquitania, revue interrégionale d'archéologie. La contribution à la Carte archéologique de la Gaule pour le département de la Charente-Maritime doit aussi être mentionnée. Il est membre de l'Académie de Saintonge depuis 1979 et membre honoraire depuis 2002 (d'après la notice établie par Alain Michaud).