Pascal Ducourtioux, compositeur, pour ses musiques de film
Prix de la Ville de Saint Jean d’Angély
Pascal Ducourtioux, compositeur, pour ses musiques de film
Rapport : Marie-Dominique Montel
Laissant derrière lui son prix de percussion, d’analyse et d’histoire de la musique au conservatoire de Versailles, Pascal Ducourtioux est devenu un musicien protéiforme reconnu. On l’écoute en guitare, il passe en accordéon, en batterie, en piano, alors que l’une de ses compositions, jouée par l’orchestre philharmonique de radio France, obtient le prix Charles Cros. C’est un musicien curieux et vagabond, toujours près à s’embarquer pour une Nuit à la mer avec les mots d’Isabelle Autissier ou bien de partir à Istambul sur les traces de Pierre Loti et des femmes qui l’ont inspiré. Dans le film de Didier Roten et Alain Quella-Villégier, Le mystère des désenchantées, racontant cette histoire, récemment diffusé par F3, il compose une musique jazzottomane qui transfigure les images et porte haut de gamme les souvenirs féminins de l’écrivain cher à nos cœurs de Saintonge.
Apollinaire l’inspire. Il collabore avec Buster Keaton ou Jean Cocteau lors de ciné-concerts où la Belle et la Bête parlent par sa musique, en direct devant l’écran. Il n’est jamais à la traine pour une performance en compagnie de photographes, comédiens ou danseurs. On le trouve là où « ça se passe », au théâtre Toujours à l’horizon du port de La Palice, à la Corderie Royale ou bien à la prison centrale de Saint Martin de Ré, du moment qu’il puisse capter l’esprit de ceux qui l’écoutent, au-delà du bonheur des rêves, et leur répondre en musique du cœur.
A La Rochelle, Pascal est bien quelqu’un d’ici. Quoiqu’il soit également d’un ailleurs lointain. Son ambition relève du mouvement des sphères. Sa dernière composition, dite et jouée avec Isabelle Autissier, s’appelle Harmonie du Cosmos, en grec Harmonia tou kosmou, en toute simplicité.