François Pairault pour « Regnaud de Saint-Jean-d’Angely »
Prix Madeleine La Bruyère
François Pairault pour « Regnaud de Saint-Jean-d’Angely » Ed Croît Vif
Rapport : Marc Seguin
François Pairault est sans doute le meilleur spécialiste de l’histoire politique des pays charentais au XIXe siècle ; il connaît d’autant mieux nos régions qu’il y vit, ayant été successivement professeur agrégé d’histoire au lycée Guez de Balzac à Angoulême, puis maître de conférences en histoire contemporaine à la Faculté des Lettres de Limoges.
La liste de ses ouvrages ou de ses participations est longue ; citons tout ce qui concerne le baron Eschassériaux : Mémoires d’un grand notable bonapartiste, le baron Eschassériaux (1823-1906), publié en 2000, Monsieur le Baron Eugène Eschassériaux, éminence grise du bonapartisme (1823-1906). N’omettons pas Gaspard Monge, le fondateur de Polytechnique, ni le regard porté sur les drames du XXe siècle. Ne négligeons pas, enfin, la part apportée aux ouvrages collectifs, dont Saint-Jean-d’Angély des origines à nos jours.
Saint-Jean d’Angély, justement. Comment n’en serait-il pas question avec le livre que nous vous proposons : Regnaud de Saint-Jean-d’Angély, ou la fidélité à l’Empereur (1760-1819) ? La chance de cet homme d’exception est de rencontrer Bonaparte, de s’attacher à son service et de devenir son porte-parole.
Son œuvre principale, c’est d’avoir travaillé à la rénovation des institutions françaises, d’avoir peut-être été le principal rédacteur du code civil en 1804. Comblé de titres, il devient secrétaire d’État et, quand Napoléon l’anoblit, il choisit le nom de Regnaud de Saint-Jean-d’Angély, ce qui explique sans doute que la ville lui ait fait ériger une statue qui le représente en tenue de conseiller d’État, avec, à ses pieds, le Code civil. On ne saurait rien ajouter.