Emmanuelle Piaud, organiste et chef de chœur Royan et Saint-Palais
Prix Royan-Atlantique
Emmanuelle Piaud, organiste et chef de chœur Royan et Saint-Palais
Rapport : Didier Colus
« Moi j’veux jouer du piano ! ». On est en 1972, elle a quatre ans, elle est fille d’ostréiculteur, elle n’en démord pas. Elle s’appelle Emmanuelle. Commence alors une belle et longue histoire d’amour avec les claviers…
Ai-je vraiment besoin, ici, à Royan, de vous la présenter ? Tous la connaissent, notre grande dame de Notre-Dame. Son parcours est celui, difficile, exaltant, de tous ceux qui se vouent aux touches noires et blanches. Beaucoup de candidats, peu d’élus. Très tôt, pourtant, elle rencontre la passion de sa vie, le grand orgue de Notre-Dame et son inamovible titulaire, Jacques Dussouil. Bac musical en poche, elle s’inscrit en musicologie à Poitiers. Le sujet de mémoire est tout trouvé : le grand orgue de Royan, travail qui aboutira à son classement en 2006.
Conservatoire d’Orléans, de Bordeaux, la voilà professeure et bientôt fondatrice de ce qui deviendra en 1996 le Conservatoire de musique et de danse de St-Palais.
Lorsque Jacques Dussouil s’éteint, après 50 ans passés au clavier, Emmanuelle Piaud, sa disciple, est nommée titulaire. Concerts en France, à l’étranger et, comme si cela ne suffisait pas, elle s’adonne à son autre passion et devient chef de chœur. Orgue et grand chœur ? Bach, en somme… Emmanuelle se voit assez bien en successeur des maîtres de chapelle d’autrefois.
À son actif, toute sorte de chœurs. Qui ne l’a vue diriger celui du « Violon sur le sable » devant des dizaines de milliers d’auditeurs ? Merci aussi, Madame, d’avoir avec l’ADER aidé à magnifiquement restaurer l’orgue puis à le sauver des eaux. L’Académie s’honore en vous honorant.