Jean-Jacques Delage pour la création et l’animation de Saint-Simon, village gabarier

Rapport de Pauline Reverchon

 

Jean-Jacques Delage est né à Saint-Simon, dans une famille très attachée aux traditions. Il y passe son enfance et son adolescence entouré d’anciens dont les récits le fascinent. En particulier, ceux à propos de l’activité intense qui régnait dans le village du fait de la construction et de la réparation des gabares, et de la circulation de celles-ci sur la Charente jusque dans les années 1930. Ces souvenirs du riche passé de Saint-Simon ont allumé chez Jean-Jacques Delage une passion qui n’est pas près de s’éteindre. Le legs des outils du charpentier calfat, Henri Estier, dit Joinville, au début des années 1980, l’incite à constituer une collection d’objets et de documents se rapportant aux gabares et aux gabariers : à ce jour, elle comprend 900 pièces. Parallèlement, Jean-Jacques Delage enregistre des témoignages d’anciens gabariers et de personnes ayant connu la navigation sur la Charente. Il commence à faire des causeries, à organiser des expositions. La tâche devenant de plus en plus prenante, il entraîne quelques amis à constituer le noyau de « Saint-Simon, village gabarier ». Le but de cette association, fondée en 1990, est d’étudier, de promouvoir, de faire connaître l’histoire, l’héritage, le patrimoine culturel des gabariers du fleuve Charente. Dès lors, de très nombreuses réalisations s’enchaînent chaque année, depuis la mise en place d’un circuit de découverte à travers Saint-Simon et le hameau de Juac, jusqu’à la mise en eau de la gabare du Conseil général de la Charente, la Renaissance, le 3 juillet 1999. Liste longue que celle des activités de l’association ; je me contente de mentionner, en 1994, la création d’une section de prospection subaquatique, en collaboration avec la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime : à son actif, la découverte en 1995 d’un site de pêcherie remontant à 4 200 ans avant JC. Depuis 1996, Jean-Jacques Delage, devenu agent de l’action culturelle du Conseil général de la Charente, peut se consacrer entièrement à « Saint-Simon, village gabarier ». Plusieurs récompenses ont précédé cette médaille de l’Académie de Saintonge que je suis très heureuse de lui remettre.

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