Association Route des trésors de Saintonge pour son action à fédérer les monuments les plus prestigieux de Charente-Maritime
Rapport de Jean-Claude Dubois
Destinée à fédérer ceux des monuments les plus prestigieux de Charente-Maritime, la « Route des trésors de Saintonge » a été créée le 3 décembre 1987 par Jacques Texier qui réalisait ainsi une idée d’Archambaud de Grailly, réunir en une association les plus éminents représentants du patrimoine saintongeais et reconstituer à travers eux l’histoire de notre province. À l’origine, cette route qui dès le début adhère à la demeure historique, comprenait huit monuments privés, dont sept châteaux et un musée, et six monuments publics dont cinq appartenaient à une collectivité municipale ou départementale et un à l’État, le musée de la Marine de Rochefort. L’association avait pour but de constituer un ensemble capable d’être un interlocuteur efficace auprès des services publics et des instances officielles du tourisme, de réaliser une publicité collective de qualité et de diffusion suffisante pour renseigner valablement et attirer les publics français et étrangers, et de favoriser un comportement homogène des membres tant à l’égard de l’administration que des visiteurs.
Elle a été jusqu’à maintenant dirigée par trois présidents : Jacques Texier, Jacques Badois et Jean Louis Hédelin qui lui ont assuré son prestige et son rayonnement présent. Elle comprend actuellement dix neuf monuments dont l’ensemble témoigne efficacement, comme le souhaitait Archambaud de Grailly, des diverses époques historiques de Saintonge. La préhistoire est représentée par le musée de préhistoire de La Roche-Courbon et les coquillages fossiles de La Gataudière, l’époque romaine par les pièces d’eau du Douhet, le Moyen Âge par le donjon de Pons, les abbayes de Fontdouce et de Trizay, la chapelle du château de Crazannes et l’église Saint-Pierre d’Aulnay, le XVe siècle par les châteaux de La Roche-Courbon et de Crazannes, le XVIe siècle par les châteaux de Dompierre et de Meux et par les remparts de Surgères, le XVIIe siècle par la Corderie royale et le Musée naval de Rochefort, les abbayes royales de Saintes et de Saint-Jean-d’Angély, les fortifications de Brouage, les jardins de La Roche-Courbon, le château du Douhet et le pigeonnier de Panloy, le XVIIIe par les châteaux de La Gataudière, de Buzay et de Panloy, et enfin le XIXe siècle par la maison de Loti à Rochefort et le musée de la Tour de Biracq actuellement transféré au Douhet. Cette route constitue bien un panorama historique et artistique de la Saintonge. Elle a jusqu’à maintenant parfaitement satisfait à sa mission en mettant en valeur par une action commune et des moyens dont une partie est dispensée par les pouvoirs publics, notre patrimoine auprès du public. (Oeuvre hautement louable, elle entre spécifiquement dans notre vocation de soutenir et de valoriser toute activité culturelle en Saintonge et dans celle du prix Jehan de Latour de Geay, un des anciens participants de l’association ; je suis donc heureux de remettre ce prix, au nom de l’Académie de Saintonge, à Jean-Louis Hédelin, son président.