Guy Vienne pour ses recherches et fouilles archéologiques à Saintes

Présentation Alain Michaud

Disparu trop tôt, à cinquante-trois ans, Guy Vienne restera l’inlassable détective, l’homme tout terrain de l’archéologie saintaise. Sous la pluie, le soleil, dans la boue et les déblais, sa silhouette longiligne n’a cessé de hanter les chantiers, les tranchées, les canalisations de la cité à l’affût du moindre indice de son passé antique. Parallèlement, cet homme méthodique et minutieux a assuré, notamment au sein de l’Atelier de traitement d’objets de fouilles, le classement, la restauration, la gestion et la présentation des collections du musée archéologique de Saintes. Il a participé à des publications savantes et encadré des stages de fouille. Guy Vienne est tombé tout jeune dans l’archéologie, comme Obélix dans sa potion magique. La lente et longue maladie qui l’a rongé l’a empêché de devenir professeur. Un ami de son père, des camarades l’entraînent à l’âge de douze ans à collecter des silex dans les champs. Puis il s’engage comme bénévole sur les sites préhistoriques régionaux. De 1975 à 1987, il est responsable de nombreux chantiers de fouilles menés avec la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime, dont celui d’un site culturel aux Ateliers municipaux, d’un quartier antique rue Port la Rousselle, d’une officine de potier près de la Charente… Parallèlement, il a été recruté en 1976 comme assistant au musée archéologique et, quatre ans plus tard, nommé correspondant local pour les deux cantons de Saintes de la direction régionale des Antiquités historiques. D’apparence austère, tout intérieur, avec un sourire rare mais chaud, Guy Vienne était rongé par le feu de l’archéologie. « Être de braise et de glace », a écrit un journaliste. Homme de l’ombre aussi, mais grâce à qui l’archéologie saintaise doit beaucoup de son éclat.

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