Événements touchant l’Académie en 2005
• Il faisait très beau dimanche 3 octobre 2004 et certains eurent peur que cela ne handicape le succès de la séance publique : plage contre Académie… Il n’en fut rien. La salle Saintonge encore une fois a fait le plein. Et les commentaires de fin de séance se montraient tous élogieux : Madeleine Chapsal résuma fort joliment l’impression générale en disant : « C’est l’après-midi où on se ressource et chaque fois je m’émerveille de tout ce que produit la Saintonge en mêlant l’intelligence et l’émotion. » On se souviendra tout particulièrement du grand art de Marie-Dominique Montel à passer d’une anecdote à l’autre en leur donnant du sens, des réponses toujours émues et passionnées des lauréats et du beau film d’Yves-antoine Judde sur les carrelets en reconstruction.
• Jacqueline Fortin et la SEFCO organisent une soirée théâtrale le 16 octobre 2004 à Gondeville en hommage à Odette Comandon qui fut directrice de l’Académie de Saintonge de 1965 à 1967.
• Séance privée tenue à Saintes le 4 décembre 2004 au cours de laquelle le bureau (François Julien-Labruyère, Alain Michaud, Alain Braastad et Claude Pajany) est reconduit pour deux ans comme le veulent les statuts de la compagnie ; en outre, Violaine Massenet, professeur de droit et romancière, a été élue au treizième siège. Elle est la nièce d’un ancien académicien de Saintonge (Jacques Brejon de Lavergnée, vingt-deuxième siège de 1972 à 1993), elle a elle-même été primée par l’Académie en 1992 pour son roman
Le Voile, elle est très attachée à Port-d’Envaux où se situe le berceau de sa famille.
• Le 9 janvier 2005, Jacques Daniel est pris d’un malaise dans sa salle de bains et meurt subitement. Il était membre de l’Académie de Saintonge depuis 1996 (20e siège en succession de Camille Gabet). Il laisse le souvenir du parfait collègue, toujours souriant et toujours à la disposition des autres. Il était un remarquable collectionneur d’illustrations concernant la Saintonge, des cartes surtout, ainsi que lui-même un excellent photographe. Son fonds documentaire a alimenté nombre de livres et de revues, avec le seul souci de sa part de bien servir la mémoire de sa région. On lui doit aussi la monographie de L’Éguille, parue en 1994 et ayant alors obtenu le prix de l’Académie de Saintonge. Pour ses obsèques à L’Éguille, Nicole Bertin a amicalement représenté l’Académie tandis que Jean Glénisson, au nom de l’Académie, lui a rendu l’hommage de tous les historiens charentais.
• Lors de la séance privée du 5 mars 2005, un vibrant hommage est rendu par tous ses anciens collègues à Jacques Daniel. De nombreux articles dans la presse et les revues rappellent d’ailleurs son souvenir. L’Académie de Saintonge donnera son appui au projet de « Fondation Jacques Daniel » dont s’occupe Bernard Tastet (conservation et mise à disposition du public régional du fonds d’archives). En outre a été longuement discuté du futur cinquantenaire de l’Académie : se dessinent l’idée la publication d’un livre mémorial et l’ouverture d’un site internet (dont Jacques Dassié a tracé les contours et dont on peut déjà consulter le projet sur academie-saintonge.org).
• Jean Combes, maire de Saint-Jean-d’Angély, reçoit ses collègues de l’Académie de Saintonge le 7 mai 2005 pour une réunion privée essentiellement dédiée à la présentation de Violaine Massenet et à l’établissement définitif du palmarès. C’est la seconde fois dans l’histoire de l’Académie qu’elle se réunit à la mairie de Saint-Jean-d’Angély ; la première fois l’était à l’initiative de Pierre-Henri Simon en août 1968. Occasion pour aborder les projets de célébration du cinquantenaire de la compagnie (en 2006) : le livre mémorial commence à prendre forme, il sera rédigé par l’ensemble des académiciens.
• Deux académiciens à l’honneur lors de la succession en mai 2005 à la tête de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis : Alain Michaud, le président qui a réussi à remettre cette prestigieuse société savante sur les rails de la publication, cède sa place au grand seizièmiste de la Saintonge, Marc Seguin.
• Au salon du livre de Mortagne-sur-Gironde, le premier organisé en cette ville (juillet 2005), un hommage particulier est rendu à Pierre-Henri Simon, à propos notamment de la réédition de son roman Celle qui est née un dimanche, dont l’action se déroule à Saint-Fort-sur-Gironde.
• La SEFCO (Société d’ethnologie et de folklore du Centre-Ouest) que préside Jacqueline Fortin organise une « Matinée Odette Comandon » à Gondeville (septembre 2005).
• Le 24 juillet 2005 se tenait le premier salon du livre de Mortagne-sur-Gironde au cours duquel un « café littéraire » animé par François Julien-Labruyère est consacré à Pierre-Henri Simon. Lors de la réunion, Christian Genet a lu un petit bristol qu’il venait de retrouver dans les archives d’Odette Comandon. Il est signé de Pierre-Henri Simon et fut envoyé à la Jhavasse : « Ben sûr qu’o faudra vouer’ les écritures de thieu sybarite puisqu’o l’et un ami à nout’ Jhavasse. Mais qu’avont y donc tous thiélés gars à teurjou faire des livres, que les idées leur venant au bout de la piume comme les crottes au chul d’un âne ! Puisque jhe sons tous deux académiciens, pouvons ben nous biser ! »
• Depuis dix ans s’élaborait sous le parrainage des trois académies charentaises (Angoumois, La Rochelle et naturellement Saintonge) le Dictionnaire biographique des Charentais et de ceux qui ont illustré les Charentes. Il est maintenant publié par le Croît vif et comprend plus de 5300 notices de personnages de toutes les époques, depuis les Néandertaliennes de La Quina et de Saint-Césaire jusqu’au champion du monde d’aviron, Vincent Faucheux, de Saintes, né en 1982, le plus jeune de la liste. L’idée en revient à Jean Glénisson. Quarante-six auteurs y ont participé, coordonnés par François Julien-Labruyère. Qui plus est, dix membres de l’Académie de Saintonge y ont participé en tant que rédacteurs de notices, chacun dans leur domaine : Jacques Daniel pour le pays seudrais, Jacques Duguet pour les lignées féodales, Marc Fardet pour les marins, Jean Flouret pour les Temps modernes rochelais, Jacqueline Fortin et Charly Grenon pour l’ethnographie saintongeaise, Louis Maurin pour l’Antiquité santone, Alain Michaud pour le Moyen Âge saintais, Pauline Reverchon pour les peintres et les négociants en cognac, Marc Seguin enfin pour le XVIe siècle.
• Une soirée patoisante en hommage à Odette Comandon est organisée en octobre à Gondeville, conjointement par la SEFCO et le foyer théâtral de Gondeville.