Vincent Poirier pour Au loin les îles, éditions du Croit vif
Au loin les îles…. elles le sont. C’est bien vrai, car il n’est pas dans l’intention de cet ouvrage de nous y conduire. Mais ce livre ne nous demande que d’y rêver entre ses lignes, écrites d’un beau français. L’auteur nous y promène d’une bourgeoisie caricaturale d’une fin de XIXe siècle au futur d’un XXIe siècle qui s’annonce, toutes voiles dehors, par l’entrée triomphale entre les tours de la Rochelle d’une Hermione échappée de son chantier de Rochefort. Dans ces pages se promène entre les lignes un aimable et paresseux jeune homme, nourri par les soins d’une aimante compagne qui s’épuise au travail chez des bourgeois méprisants, ces riches armateurs qui envoient vivre leurs serviteurs dans des quartiers de misère. Survient heureusement le fantôme de la Fayette dans les brumes de l’alcool et de la nuit rochelaise, avec ses idées généreuses … et l’Hermione qui leur apporte un bonheur chantant de lendemains heureux. Un joli livre à lire au vent portant de nos aimables brises de Saintonge.