Jean-Louis Hillairet pour l’étude archéologique de l’aqueduc gallo-romain de Saintes
L’Académie de Saintonge prime cette année un travail qu’on peut qualifier de colossal : celui de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime en la personne de Jean-Louis Hillairet, membre et ancien président de cette association, archéologue ingénieur et responsable administratif à l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Il ne s’agit rien moins que de l’étude exhaustive d’un monument prestigieux, l’aqueduc gallo-romain de Saintes. Cette canalisation construite au 1er siècle, prolongée et dédoublée, et qui serpente tantôt sur arcs, le plus souvent dans des galeries perdues au fond des forêts, amenait l’eau aux thermes et fontaines de Mediolanum depuis Fontcouverte, Vénérand et Le Douhet. Dès le XVIème siècle, érudits et historiens se sont penchés sur le mystère de ses sources, de sa construction et de son parcours.
Jean–Louis Hillairet, passionné d’archéologie depuis ses 18 ans, titulaire d’une maîtrise sur l’artisanat antique de Saintes et d’un DEA sur la verrerie saintaise gallo-romaine, œuvre depuis 9 ans avec une sympathique et enthousiaste équipe d’amateurs à mettre au jour, inventorier, photographier, cartographier, dans les Cahiers de l’aqueduc, le Bulletin de la Société et dans ses rapports de fouille, les méandres de ces gigantesques conduits. La mise au jour d’un complexe monumental sur la source du Douhet, d’une énigmatique construction troglodyte qu’il pense être un baptistère sont de très importants résultats à mettre à son actif. Couronnement de ses efforts, l’aqueduc de Saintes, et c’est paraît-il une première, vient d’être protégé au titre des monuments historiques sur la totalité de son parcours, soit 17 kms ! L’œuvre est loin d’être terminée. Nous souhaitons de tout cœur à Jean-Louis Hillairet et à ceux qui l’entourent, la force et le courage de mener à bien cette étonnante entreprise.