Jean-Paul Lagardère, pour ses travaux scientifiques
Prix de la mer / Aquarium de La Rochelle
Jean-Paul Lagardère, l’homme qui écoute les poissons, pour ses travaux scientifiques
Rapport : Roselyne Coutant-Bénier
Jean Paul Lagardère obtient un D.E.A. en Océanographie biologique à l’université de Marseille en 1966 puis un Doctorat és Sciences Naturelles en 1976. Ses recherches sur sa thèse D’État, ont concerné le peuplement de l’étage bathyal ou pente continentale s’étageant entre 200 et 1100m de profondeur. L’étude des populations de crustacés très denses qui colonisent cette pente sous-marine obscure posait la question de savoir qu’elle était le fondement énergétique d’un tel dynamisme.
Après avoir mis en évidence un accès à l’énergie solaire grâce à l’utilisation des algues phyto-planctoniques de la couche de surface océanique par des populations de crevettes translucides.
Mais comment ces prédateurs parviennent-ils à localiser leurs proies dans l’obscurité ? la signature acoustique (sonore et vibratoire) du déplacement de ces proies apparaissait comme le signal probable, capable d’être détecté par le prédateur.
Cette probabilité ouvrait un champ de recherches beaucoup plus vaste sur l’importance des signaux sonores et vibratoire dans le milieu sous-marin catalogué alors de « Monde du silence ».
Jean Paul Lagardère mis ainsi sur pied en France une recherche bioacoustique dans les années 80 (ce qui relevait de l’utopie surtout de la part d’un biologiste). Il participe à la création du Centre de Recherche en Écologie Marine (CREMA) de l’Houmeau en 1985, Enseigne à l’Université de Pierre et Marie Curie, et devient Directeur de Recherches au CNRS. Enfin, c’est la communication sonore des poissons qui a fait l’objet de ses dernières années de recherche, elle a débuté par l’analyse des sons émis par le poisson clown, enregistrés dans l’Aquarium La Rochelle.