Monette Foucaud, pour ses ouvrages sur le patois
Prix de l’Agglomération Royan-Atlantique
Monette Foucaud, pour ses ouvrages sur le patois
Rapport : Jacqueline Fortin
Raymonde Foucaud dite Monette Foucaud est connue sous plusieurs noms : La Mounette à Monmond, la Mounette de Segonzac et La Mounette des Charentes. Elle est plusieurs à la fois, et pourtant unique.
La Mounette, la seule, est née à Saintes et passe son enfance au Bujoliers, près de Saint-Césaire. Durant ses années de jeunesse campagnarde, le patois est encore parlé. Elle en possède encore tous les sons dans son oreille.
À 27 ans, elle apprend le métier de plombier chauffagiste. Un départ dans la vie qui ne manque pas d’originalité, elle sera cadre dans une grande entreprise, sophrologue plus tard. Puis elle passe à l’écrit, la première fois, dans le Subiet en 1995. Elle y raconte la bujhée, le d’vanteau, la piquette, la cagouille, l’amour des femmes… dans la langue savoureuse d’une France rurale dont les racines vont disparaissant. Elle anime des groupes comme les Branle-mijhot et un club où elle enseigne le patois.
La Mounette a surtout écrit trois livres indispensables aujourd’hui pour apprendre ou retrouver le patois. Ces gros ouvrages denses mais très attractifs sont édités sous le vocable Le délicieux patois de ma grand-mère : Le parler saintongeais, Les rimes et synonymes, Les jhavasseries et badineries.
Elle a écrit : « Merci d’aimer et de pratiquer notre patois, il est de plus en plus nécessaire qu’il continue. ». Rien de passéiste dans ce rappel à l’importance de nos racines. Et c’est pour cela que l’Académie lui décerne le prix de la Communauté d’agglomération de Royan où elle réside aujourd’hui.