Denise Bélanger pour L’organisation du bicentenaire de la naissance d’Alfred de Vigny

Rapport de Jean-Claude Dubois

 

(Madame, vous savez qu’une grave polémique agite en ce moment les milieux académiques, celle de la féminisation des titres. Depuis quelques mois, on écrit et on dit «Madame la ministre», on hésite en revanche sur «Madame la proviseuse» ou «Madame le proviseur». Les statuts de l’Académie d’Angoumois prévoient un chancelier pour la diriger. Vous êtes titulaire de cette fonction; je m’adresse donc à vous pour savoir si on doit vous appeler «Madame la chancelière» ou «Madame le chancelier». Ce n’est pas pour ces considérations de haut protocole que je vous demande de venir auprès de nous, mais pour recevoir notre première médaille qui vous sera remise par Jean-Claude Dubois. F. J-L)

Propriété de la famille de sa mère, le Maine-Giraud, situé à Champagne-Vigny en Charente, fut pour Alfred de Vigny qui en hérita en 1837 un lieu de séjour qu’il apprécia tout spécialement. Il y vint fréquemment, y demeurant parfois plusieurs années. Il géra cette terre avec soin s’intéressant à ses vignes, ses bois, ses champs et entretenant avec son personnel et les gens d’alentour des relations particulièrement chaleureuses. Une partie de son ceuvre y fut écrite: la Mort du Loup ; la Maison du Berger; les Destinées; la Bouteille à la mer. Une autre y fut pensée et en partie composée: la Colère de Samson; le Mont des Oliviers; la Sauvage… Il en parle avec bonheur dans ses lettres et ses mémoires, insistant sur la beauté du paysage, le calme, la paix, la douceur qui y règnent. Le Maine-Giraud joua donc un rôle majeur dans sa vie. Il est heureux que Denise Bélanger, présidente de l’association charentaise des Amis d’Alfred de Vigny ait décidé d’y célébrer le 22 mars 1997 le bicentenaire de sa naissance. La cérémonie fut à la fois simple et grandiose. Elle débuta par l’inauguration du buste du poète, ceuvre du vitisculpteur saintongeais Jack Bouyer. Deux allocutions suivirent, dont l’une par la présidente nationale de l’Association pour le bicentenaire d’Alfred de Vigny et l’autre par Jacques Barthélémy, préfet de la Charente, qui parla de sa vie et de son ceuvre. Puis l’acteur Bemard Lavalette récita plusieurs de ces rouvres dont la Mort du Loup écrite ici-même et Bernadette Dupuy ains que Gonzague Saint-Bris dédicacèrent les livres qu’ils avaient récemment écrits l’une sur les Belles heures charentaises de Vigny, l’autre sur sa vie. Enfin un vin d’honneur au cours duquel furent servis le pineau du Maine-Giraud et un cognac de la maison Hennessy à qui Vigny vendait déjà sa récolte termina agréablement cet après-midi. Que Denise Bélanger soit remerciée d’avoir organisé une journée d’une telle qualité et l’Académie félicitée pour lui avoir attribué une médaille si méritée.

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