Guy Dubreuil pour vingt ans de Foire aux célibataires à La Genétouze
Rapport de François Julien-Labruyère
La Genétouze est l’une des communes les plus petites et les plus méridionales des Charentes, située très exactement à la jonction sud des deux départements. Son terroir était de vignes et de prairies, on y élevait le fameux veau sous la mère dit de Chalais, il est aujourd’hui envahi par la forêt. Cette évolution correspond à une désertification rurale et à l’apparition en masse de célibataires qui demeurent attachés à l’exploitation de leurs lignées. Des célibataires masculins, les filles étant parties pour la ville… Il y a vingt ans, à la fois pour animer le village et essayer de le revigorer en mariant ses célibataires, Guy Dubreuil a eu l’idée d’organiser une première foire aux célibataires. Le symbole retenu en était une reproduction grandeur nature (si on peut dire) de King Kong, le plus célèbre célibataire du cinéma mondial, et le principe était de chercher à favoriser des rencontres afin de former des futurs couples. Le succès fut immédiat. La foire de La Genétouze est devenue un modèle pour d’autres régions rurales affectées du même exode de leurs femmes, elle a fait l’objet de nombreux films documentaires et d’études sociologiques. Elle a aujourd’hui dépassé les vingt ans d’existence, c’est pour récompenser ce succès et rappeler qu’il est une des manifestations actuelles les plus significatives de notre vieille civilisation rurale saintongeaise que je suis très heureux, cher Guy Dubreuil, de vous remettre cette médaille.