Quatuor Kadenza : Arnaud Chataigner, Mathias Guerry, Béatrice Daigre-Hurteaud, Jean-Nicolas Richard pour l’ensemble de son oeuvre
Rapport de François Julien-Labruyère
Saintes possède une particularité rare en France: elle est une « ville musicale » au sens où quand on prononce son nom dans à peu près toute l’Europe, le premier écho qu’on en obtient est celui du « festival de Saintes ». Saintes fait en effet partie d’un groupe restreint de villes qui en Europe se donnent à la musique classique. Toutes les enquêtes montrent que la notoriété du festival de Saintes se situe parmi les cinq premiers en France. Ceci grâce au niveau d’excellence de sa programmation.
Or comment se fait-elle? Pour les grands noms, pas de problème de choix, ils s’imposent. Mais pour les autres, et c’est une caractéristique de Saintes que de donner sa chance à des jeunes musiciens, le choix s’effectue à l’aveugle: autrement dit le directeur artistique écoute un enregistrement sans savoir qui l’a réalisé. Cette année, pour la première fois dans l’histoire du festival, un quatuor de la région a été ainsi sélectionné, c’est dire sa qualité. Il s’appelle le Quatuor Kadenza et il est composé de musiciens exerçant en Charente et Charente-Maritime: le premier violon, Arnaud Chataigner, est professeur à l’école de musique de Cognac et dirige l’académie musicale de l’abbaye de Bassac; le second violon, Mathias Guerry, est installé en Charente-Maritime où il lui arrive aussi de composer de la musique de film, notamment pour TF1; l’alto, Béatrice Daigre-Hurteaud, est titulaire dans l’ensemble orchestral de La Rochelle; quant au violoncelle, Jean-Nicolas Richard, il enseigne à l’école de musique de Royan et au conservatoire de Saintes.
Ce sont ces liens avec toute la région charentaise et bien évidemment la qualité de leur prestation musicale qui ont guidé le choix de notre Académie: elle a décidé de vous donner le prix de la ville de Saintes 2007 et espère qu’il vous portera chance dans les années à venir.