Émilien Courait pour l’ensemble de son œuvre
Rapport de François Julien-Labruyère
Quand j’ai appris grâce à Claude Révolte, le créateur et l’animateur de l’école de musique de la Haute-Saintonge, qu’un de ses anciens élèves venait d’être reçu au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ainsi qu’au concours de la musique de la Garde républicaine, j’ai tout de suite pensé que ce devait être mis en valeur par l’Académie de Saintonge. Ce sont Deux concours prestigieux qui augurent d’une carrière brillante de musicien. Car Émilien Courait n’a que 24 ans.
Fils d’un viticulteur d’Arthenac, à l’exemple de son frère qui joue de la trompette, il se présente à l’école de musique de Jonzac et celui qui va devenir son professeur, Hervé Sardin, lui dit que dans l’orchestre il manque un trombone et un tuba.
Jusque-là, je n’avais pas osé demander à Émilien Courait comment on devient tubiste… « C’est très simple, m’a-t-il répondu, j’ai pris le tuba, j’ai soufflé dedans et dès le premier coup j’ai réussi à en sortir une gamme. » En fait, le tuba est souvent considéré comme le « poum poum poum » des harmonies, celui qu’on regarde parce qu’il est le plus gros et celui qu’on n’écoute jamais parce qu’on croit qu’il manque de finesse. Or tous les instruments possèdent leur rôle dans un orchestre et ceux qu’on considère comme accessoires expriment souvent plus et plus fortement une émotion ou une sensation que ceux que traditionnellement on met au premier plan. « Le tuba est un instrument encore récent dans l’histoire de la musique, m’a dit Émilien Courait. Au début plus un accompagnateur qu’un soliste, mais depuis une cinquantaine d’années, son répertoire s’est beaucoup développé et son apparente simplicité d’exécution exige de plus en plus de virtuosité. » Ce qui m’a donné l’idée de demander à Émilien Courait de nous composer un petit programme destiné à illustrer l’évolution de l’instrument. En lui souhaitant une grande carrière dans tous les orchestres prestigieux avec lesquels déjà il joue (Pasdeloup, Lamoureux, Paris Brass Band, Cuivres d’Île de France)