Didier Quella-Guyot, pour « Halifax, mon chagrin »
Prix de la Corderie Royale
Didier Quella-Guyot, pour Halifax, mon chagrin (éd. Félès)
Rapport : Didier Néraudeau
Didier Quella-Guyot, né à Rochefort, a mené une carrière d’enseignant en lettres en lycée à Poitiers. Mais depuis son doctorat en lettres à Toulouse sur Jeu de mots et création verbale dans la bande dessinée francophone, l’essentiel de ses activités est lié au monde de la bande dessinée.
Coordinateur ou rédacteur de publications telles que La BD de case en classe ou S’initier à la BD en primaire, il enseigne la BD, sa muséographie et son analyse. Ce qui l’amène à être scénariste de bandes dessinées, d’abord inscrites dans la culture de sa région avec Mélusine, Fée serpente ou Les Amours de la Roche Courbon, dessinés par Sophie Balland. Son imagination fertile lui gagne la reconnaissance des grands éditeurs (E. Proust, Paquet, Grand Angle). Voient ainsi le jour Pyramides, puis des policiers, L’affaire de l’auberge rouge, Le Café des colonies ou des adaptations d’Agatha Christie, La Maison du Péril et Rendez-vous avec la mort. Son partenariat avec Sébastien Morice donne des chefs-d’œuvre, Papeete, 1914, primé au festival Livre & Mer de Concarneau, Facteur pour femmes, et L’île aux remords. Il travaille avec Arnaud Floc’h sur >Monument Amour, Emmanuel Cassier pour Esclaves de l’île de Pâques, Olivier Dauger pour Hélène Boucher, l’étoile filante.
Avant de retrouver Pascal Regnaud en 2023 pour une biographie dessinée de Pierre Loti, Didier Quella-Guyot a signé avec le même illustrateur un album exceptionnel, Halifax, mon chagrin, salué ici par l’Académie de Saintonge. Le scénariste nous y fait pénétrer dans les coulisses du drame du Titanic, avec les horreurs, les injustices et les scandales associés à la récupération des corps des naufragés. Veillant toujours à garder un lien avec sa région, l’auteur a pris soin de donner un premier rôle à une Saintongeaise.