Monique Fillioux, pour « Femmes du Cognac, de l’ombre à la lumière »
Prix Claire Belon
Monique Fillioux, pour Femmes du Cognac, de l’ombre à la lumière
Rapport : Christine de Ponchalon
Monique Fillioux est une femme orchestre, dans tous les sens du terme : juriste, musicienne, cavalière, cuisinière, écrivain, le tout avec talent, ce pourquoi l’Académie la distingue aujourd’hui.
La tradition agricole et viticole lui a dévolu la gestion et la commercialisation des cognacs portant son nom, et, en 1977 surtout celui de son mari. Car à cette époque, nous paraissant si lointaine, l’épouse et mère demeure à l’arrière-plan et dans l’ombre. Pourtant, déjà, elle est l’indispensable pilier sur qui repose l’existence d’une exploitation et de la famille qui en vit.
L’image classique du passage de l’ombre à la lumière n’est pas fausse ni même réductrice. Les femmes du Cognac travaillent aujourd’hui dans les vignes le jour, à la distillation, devant les alambics la nuit. Et aussi au chai, à la maison, dans les salons professionnels… tout le temps.
Dans cette belle galerie de portraits de femmes du Cognac, l’ouvrage de Monique Fillioux, place côte à côte de très jeunes femmes et des pionnières ayant dû affronter, sans peur, le regard des autres (et pas seulement celui des hommes), les crises du marché des eaux de vie, le gel et la sécheresse, les appels de la banque, les doutes et les inquiétudes de leurs proches.
Mais aujourd’hui elles sont là, elles ont réussi. Monique Fillioux leur rend un hommage plus qu’admiratif. Après tant d’années, souvent difficiles, la relève est bellement assurée.